Un vent nouveau souffle sur le Djolof. Ce samedi, au CICES à Dakar, des fils et filles de cette terre historique – venus de tous les horizons – ont scellé une alliance inédite à travers la création officielle de la Convention Citoyenne du Djolof (CCD). Cette rencontre, qui a pris la forme d’une Assemblée Générale constitutive, marque une étape importante dans la quête d’un développement local porté par les acteurs eux-mêmes, loin des logiques d’attente et de dépendance.
Ils étaient nombreux à répondre à l’appel. Chefs de village, intellectuels, cadres, femmes leaders, jeunes engagés, membres de la diaspora… Tous réunis dans une salle comble pour une seule cause : redonner au Djolof sa place dans le concert des territoires dynamiques. Cette Convention se veut un cadre d’échange, d’action et de veille, porté par une ambition claire : mobiliser toutes les intelligences, toutes les compétences, toutes les énergies pour relever les défis du développement.
« Nous avons trop longtemps attendu des solutions venues d’ailleurs. Il est temps de prendre nos responsabilités, de parler entre nous et d’agir ensemble », a lancé Leyti Ndiaye, élu président du Comité Directeur, dans un discours à la fois ferme et porteur d’espoir.
Ce rassemblement ne ressemble à aucun autre : jamais auparavant une telle convergence des ressources humaines du Djolof n’avait été organisée de manière aussi structurée, inclusive et tournée vers l’action concrète.
La CCD n’est ni un parti politique, ni une organisation à but religieux. C’est une structure citoyenne, apolitique et indépendante, fondée sur des valeurs de solidarité, d’intégrité et de dignité. Son objectif ? Créer un espace permanent de réflexion stratégique, de plaidoyer constructif et de soutien aux initiatives locales.
Ibrahima Saer Ndiaye, président du Bureau Exécutif, l’a rappelé avec force : « La CCD est un cadre de travail. Nous voulons proposer, outiller, accompagner. Ce que nous lançons aujourd’hui, c’est un véritable laboratoire citoyen, capable d’influencer positivement les politiques locales. »
Cinq axes structurent la vision de la CCD :
1. Renforcer la cohésion sociale et rassembler les forces vives du terroir,
2. Stimuler le développement économique local en misant sur l’agriculture, l’artisanat et l’entrepreneuriat,
3. Valoriser le capital humain, notamment les jeunes et les femmes,
4. Plaider pour des infrastructures et services publics adaptés aux besoins,
5. Préserver et faire rayonner le patrimoine culturel et historique du Djolof.
Un plan d’action à deux ans a été adopté, prévoyant la mise en place de commissions thématiques, de représentations locales dans chaque commune, ainsi que la création de relais dynamiques au sein de la diaspora.
La création de la CCD n’est pas un simple événement de plus dans l’agenda associatif du Djolof. Elle représente un tournant. Celui d’un territoire qui décide de se prendre en main, sans attendre de sauveur. Dans son mot de clôture, Leyti Ndiaye a lancé un appel retentissant :
« La CCD appartient à tous les Djolof-Djolof, qu’ils vivent à Linguère, Dakar, Paris ou New York. Le changement ne viendra pas de discours, mais de notre capacité à nous rassembler, à travailler ensemble. Le temps de l’action a sonné. »
En fondant cette Convention, le Djolof affirme une maturité nouvelle, portée par ses enfants les plus engagés. C’est le début d’un long chemin, mais c’est surtout l’amorce d’un réveil collectif porteur de promesses.






