
« Depuis l’indépendance, l’investissement public a joué un rôle important dans l’économie sénégalaise, atteignant presque les niveaux de l’investissement privé et augmentant au cours du temps, etc. Ainsi, le Sénégal possède une opportunité historique d’utiliser l’investissement public comme instrument de croissance économique… ».
Sur ce, l’investissement public devient un levier sûr sur lequel l’État peut compter pour rentabiliser la productivité et créer de la croissance économique à long terme. Par conséquent, l’Etat devrait accorder une attention particulière à la gouvernance de ces ressources pour atteindre ses objectifs de développement. De ce fait, l’intervention de l’État dans l’allocation et l’orientation des dépenses publiques d’investissement pour améliorer le bien-être de la population et enclencher la transformation systémique du Sénégal doit être au cœur des préoccupations majeures dans la définition et la mise œuvre de sa politique économique.
Dans cette dynamique, l’Etat devrait particulièrement augmenter le niveau d’investissement public dans les secteurs porteurs de croissance économique ou ayant des effets d’entraînement sur le reste de l’économie afin d’améliorer de façon significative la productivité des facteurs. Dans ce sens, l’investissement public dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, des transports publics, de la santé, de l’éducation, des extractives, de l’Agriculture, du numérique, de l’industrie, entre autres, doit être privilégié afin d’accompagner la transformation systémique de l’économie de notre pays. Sous ce rapport, des réformes profondes doivent être menées pour assurer un niveau d’investissement public adéquat.
Dans cette perspective, la gestion des ressources publiques doit être renforcée pour parvenir à des investissements plus efficaces et efficients. Dans cette lancée, la transparence dans l’attribution et la mise en œuvre des contrats de réalisation des projets et programmes publics est impérative pour faire face aux pertes économiques que pourrait engendrer la corruption.
Parallèlement, l’Etat devrait également compter sur le secteur privé en vue de consolider leur collaboration et promouvoir des mécanismes d’intervention plus efficaces tels que les partenariats public-privé (PPP), susceptibles de favoriser la soutenabilité de l’investissement public à long terme et d’éviter le risque attaché à ces derniers. Aussi, pour maîtriser les risques budgétaires, l’Etat doit-il surveiller l’utilisation des dépenses publiques de fonctionnement dont ses effets à la croissance économiques sont négatifs à long terme.
Pour ce faire, il est fondamental de mettre en place une stratégie de rationalisation de ces dépenses publiques de fonctionnement.
Fort de ce constat, le nouveau référentiel de la politique économique du pays, a déjà amorcé un changement de paradigme en intégrant toutes les préoccupations précitées. Cela démontre que la vision «Sénégal 2050» est conçue dans l’esprit du jub jubal jubanti pour mieux répondre aux préoccupations et aspirations de la population. Donc, la mise en œuvre de ce « PROJET » permettra à notre pays de consolider les acquis et d’enclencher une nouvelle dynamique de croissance, de création de valeur ajoutée et d’emplois en faisant face aux nombreux défis et enjeux socioéconomiques en vue d’une nation souveraine, juste et prospère et ancrée dans des valeurs fortes à l’horizon 2050.
Papa Djiby NDIAYE
Economiste-planificateur
775077432
Dahra Djoloff